40e anniversaire de la RDP : « Le Burkina doit tirer des leçons de son passé car on ne peut pas réinventer la roue » Me Bénéwendé Sankara
Quarante ans après l’avènement de la Révolution démocratique et populaire (RDP), les défis du Burkina Faso sont encore grands. Les populations croulent toujours sous le poids de la pauvreté et pour couronner le tout, l’hydre terroriste est de plus en plus menaçante. Pour contribuer à une société démocratique plus prospère, le Cadre d’action des mouvements et associations révolutionnaires pour un accès au développement endogène (CAMARADE) tient un panel ce vendredi 4 août 2023 au cours duquel, sont évoqués les pistes pouvant servir à repartir sur de bonnes bases, s’inspirant de la RDP.
Comment le Burkina 40 années après la Révolution démocratique et populaire (RDP), peut-il s’inspirer de l’expérience de la grande Révolution sankariste ? » C’est autour de ce thème que graviteront les réflexions, à l’occasion du 40e anniversaire de la RDP.
Selon Daouda Traoré, la célébration de ces 40 ans tient tout son sens, car elle marque un tournant décisif dans l’histoire du Burkina Faso, ex Haute-Volta. « L’émotion est toujours forte quand on se retrouve 40 ans après à tracer les sillons pour contextualiser le combat qui a été engagé. Cela afin d’aller vers des victoires plus éclatantes pour notre peuple qui en a plus que jamais besoin, tant les défis se sont complexifiés et ont pris de l’importance de nos jours », soulignera-t-il.
- « Ce qu’il faut retenir du capitaine Thomas Sankara c’est son patriotisme, sa vision pour une Afrique plus unie, son audace et son intégrité », colonel-major Daouda Traoré
Pour Me Bénéwendé Sankara, parrain de la cérémonie, le Burkina Faso est à la croisée des chemins et il est plus qu’important qu’on jette un regard dans le rétroviseur afin de ne pas se perdre dans la marche vers le développement. A ce titre, l’expérience de la RDP constitue un bel exemple qui pourrait inspirer la jeunesse, fer de lance de la société. L’époque actuelle dit-il est la leur. « Ce qu’il nous faut c’est l’alliance de toutes les forces, c’est l’union sacrée de toutes les composantes de notre peuple pour apporter le bonheur au peuple burkinabè. Mais au-delà de tout, le combat actuel est celui de la jeunesse. Le 15 octobre 2022, nous lui avons passé le flambeau. Nous avons dit à cette date qu’on a affaire à des officiers à l’image du président Sankara, qui veulent créer des conditions de rupture de paradigme, pour apporter une meilleure gouvernance mais dans un contexte de guerre. Cela exige donc une adhésion populaire fondée sur une vision et un programme clairs. Si aujourd’hui la jeunesse estime que l’heure a sonné pour elle de poser une pierre pour l’édification de notre société, elle doit être consciente de son rôle et de sa mission. C’est tout le sens de ce panel. Au regard du contexte sous-régional que nous connaissons et celui que nous vivons, nous nous devons d’apporter une véritable alternative au développement de notre pays, en nous attaquant à tous les maux, commençant par la lutte contre le terrorisme », a-t-il laissé entendre.
- Une vue des participants à ce panel organisé en l’honneur du 40e anniversaire de la RDP
Le Burkina doit tirer des leçons du passé
Les récents événements en Afrique de l’Ouest et particulièrement au Burkina Faso, marqués par une succession de coups d’Etat soutenus par les masses populaires, sont selon les dires de Me Bénéwendé Sankara, la preuve qu’on ne peut enterrer la révolution. Toutefois, ces coups de force à n’en point finir, bien que nuisibles pour la société démocratique, se doivent d’incarner les idéaux voulus par le peuple et répondre aux désirs et aux aspirations des masses.
- « Soyons cette jeunesse consciente ! Soyons cette jeunesse cultivée ! Soyons cette jeunesse qui prend ses responsabilités devant l’histoire ! », Me Bénéwendé Sankara aux jeunes